Mais voilà, la liste, spoilers sous les cuts encore ! (Même s'il n'y en a pas beaucoup, j'ai fait plus court cette fois. Diable)
Daedalus Yumeno dans Ergo Proxy. C'est un savant fou. Un adorable petit savant fou, geek, avec une apparence androgyne et une jolie histoire d'amour à sens unique. Enfin au début. Il se révèle assez vite être aussi un manipulateur fort doué, très fourbe. Et dans ces passages, il a même droit à du fanservice UST slash, comment je pouvais ne pas l'aimer ? Cela n'empêche pas qu'il est vraiment fou dans sa tête, et obsessionnel, et qu'il tourne extrêmement moralement ambigu là où, aux premiers épisodes, on pouvait s'attendre à voir un gentil malheureux et qui l'assume... j'ai été un peu troublée à première vision, mais c'est d'autant plus plus intéressant et tragique comme ça, en fait.
Le Docteur, le personnage principal de Doctor Who. Je ne vais pas séparer les versions, parce que
Dom Juan dans la pièce éponyme de Molière. (Encore une fois, je range un perso au titre et pas au nom ; je vais m'y faire). Etudié en première, et wow. Je ne savais pas avant que Molière faisait du fantastique, ni des persos cool. Je suis tombée fan dès sa première tirade sur la religion. Bien sûr, ça ne veut pas dire que j'aime tout chez le perso. En particulier, la façon dont il drague les filles est super-énervante. Si pour réussir à coucher avec, il a besoin de leur promettre le mariage et la fidélité, ça veut dire qu'il n'est pas assez bon (ou qu'il est trop pressé). S'il était vraiment si séduisant, il réussirait à les faire craquer et tomber dans le péché sans avoir besoin de leur mentir ! :-P
Mais bon, je dois avouer qu'à côté de ça, Molière nous donne toutes les raisons possibles de le trouver cool, et moi, je ne marche pas, je cours. Le discours matérialiste est étonamment raisonnable (dans le sens non caricaturé) et moderne - est-ce qu'on avait besoin de faire parler un méchant pour dire des choses comme ça sur scène ? Les passages où on montre ses côtés nobles sont super-classe, comme celui où il va aider les frères d'Elvire sans savoir qui ils sont, et les passages où il fait le méchant le sont aussi - celui où il essaie de faire blasphémer le mendiant ! Ou tout simplement quand il défie la statue ! Dans ces moments, il ressemble plus à un héros tragique qu'à un perso de comédie... Enfin, je suis très fan.
Drusilla dans Buffy contre les vampires. Elle est complètement folle. A chaque fois qu'elle parle, c'est un mélange de lyrisme poétique, d'absurde et de gore, ça ne veut rien dire tout en voulant dire plein de choses profondes et prophétiques. Même quand elle ne dit rien, elle fait cet effet, en fait. Sa relation avec Spike me fait couiner. Sa relation avec Angelus... est horrible, mais coupe assez le souffle aussi. Elle est à la fois méchante sans mélange et touchante. Elle est sexy, mais elle n'a rien du côté allumeuse qu'ont trop souvent les jolies méchantes. Elle est classe et fascinante - et, étant biaisée comme je le suis pour les persos malades mentaux quand c'est bien fait, je devais forcément être fan.
Dorfl dans Feet of Clay un des tomes de Discworld autour du 20, je crois. Un golem. Donc, prévu pour n'être qu'une machine sas libre-arbitre. Sauf que non. Je suis souvent contente que Discworld soit un truc humoristique, ça me permet de faire style que non, si j'aime, ce n'est pas parce que je suis émue aux larmes par des passages émouvants idéologiquement niaiseux. Lalala. Cela n'empêche pas que la fin de "Feet of Clay", avec Dorfl qui, grâce à ce que lui a dit Carotte, réussit à bouger bien qu'il soit censé avoir été détruit et qui les sauve et qui a une happy end qu'on n'espérait pas du tout, m'a fait cet effet-là. Et son projet pour libérer tous les golems. Et son athéisme dans un monde où les dieux existent. Parce que de toute façon, est-ce que c'est parce qu'on n'est qu'une création qu'on doit à ses créateurs obéissance et respect ? J'espère qu'il sera encore exploité dans d'autres tomes...